Une facture qui pourrait être salée pour la Ville de Québec
Photo Annie Thériault
Rappelons qu'en octobre, le même arbitre avait conclu que le contrat de travail n'avait pas été respecté par la Ville. Il avait alors demandé aux deux parties, patronale et syndicale, de s'entendre sur le dédommagement. Les parties ne sont pas arrivées à s'entendre. C'est pourquoi elles se sont retrouvées devant le même arbitre pour qu'il décidé du correctif.
Le président du syndicat des cols bleus, Marc-André Dufour, rappelle qu'en 2010, «les cols bleus avaient prévenu la Ville de ne pas privatiser la collecte des ordures. Nous avions même dénoncé cette décision par des annonces à la radio, fait valoir le leader syndical. C'était une décision irréfléchie de la part de la Ville. C'est très facile de faire miroiter aux citoyens des supposées économies avec la privatisation. Mais on ne peut pas faire ça au mépris de sa propre signature. Un contrat, c'est un contrat. Quand on appose sa signature, on doit la respecter, sinon il n'y a plus rien qui tient.»
Les négociations entre la Ville de Québec et ses cols bleus ont commencé en février 2011.
Depuis février 2011, les parties syndicale et patronale ont tenu 36 séances de négociation, dont 27 en présence d’une médiatrice nommée par le ministère du Travail. D'autres rencontres sont prévues au cours des semaines à venir. Du 24 mai 2012 au 21 décembre dernier, les cols bleus ont exercé une grève des heures supplémentaires. Ils n’avaient pas exercé de droit de grève depuis plus de 25 ans.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 31,110 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants: les affaires sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte ainsi que les universités